Programme édition 2006
(19 MARS) – (20 MARS) – (21 MARS) – (22 MARS) – (23 MARS) – (24 MARS) – (25 MARS) – (26 MARS) – (AUTRES)
_________________________
Spectacles
» Concert: « Quand le klezmer rejoint l’Orient », le 19 mars, de 15h à16h, au Sénat, avec S-tel (Estelle Goldfarb et ses musiciens).
S-tel vient avec son habit de lumiére et surtout son violon qu’elle a sorti du conservatoire pour le convertir au registre klezmer et oriental. Entourée de ses musiciens, elle nous livre une version acoustique de sa musique où fusionnent cultures juives orientales et d’Europe de l’Est. S-tel nous entraîne dans un univers pêchu et poétique où violon et accordéon dialoguent sur fond de contrebasse et percussion. Une invitation au voyage aux confins de contrées réelles et imaginaires.
» Concert, le 21 mars 2006, à 20h30, à l’UNESCO : Cheb Najim (chanteur de raï franco-algérien) en première partie, et Baobab en deuxième partie.
» CHEB NAJIM.Le raï est peut-être en train de voir éclore sa première star issue de mariage mixte. Najim, 22 ans, a conquis l’immigration maghrébine par ses déhanchements suggestifs et sa voix haut perchée. Né en France de père algérien et de mère française, il s’est retrouvé bébé dans les pattes de ses oncles musiciens à El Bordj, dans l’est de l’Algérie. C’était les années 1980 et la grande période du raï chanté par des ados comme Mohamed Sghir (le petit). Dès 6 ans, Najim commence les tournées des mariages et même des tours de chant dans le club de l’un de ses oncles. Il est initié d’abord au sraoui (le rock de Sétif, dans l’est du pays) et reprend les succès du raï. A Paris depuis quatre ans, Najim prend une décision à l’opposé des habitudes des chebs qui ne veulent aucunement associer leur nom à des auteurs compositeurs chevronnés. Il se met sous la coupe de Salah Rahoui, rare poète du raï en France à sentir et décrire avec talent les sentiments ambivalents de la jeunesse franco-maghrébine. (Niddam Abdi)
BAOBAB. Ils sont trois. Benoît, guitariste et compositeur, fan de reggae, ouvert aussi au rock, à la pop ainsi qu’au r’n’b. Ouafi, saxophoniste, grand connaisseur de funk 80’s et vrai dictionnaire de la chanson française. Manu, l’auteur et chanteur, fortement influencé par toutes les musiques de luttes comme le rap et le reggae. Ils se sont rencontrés en 1992. Leur troisième album, « Huit heures par jour », est paru en 2005. Sorti du Studio Faya, installé depuis 1997 dans le bas Montreuil, dans un ancien vestiaire d’usine, cet album s’ouvre à différentes influences nouvelles, le blues, la soul, la chanson réaliste. Reste que c’est sur scène qu’ils sont les meilleurs. Un show énergique, mélodieux et puissant porté par la présence électrique de Manu le chanteur. Baobab, groupe de musiciens militants, s’investit aussi dans l’action citoyenne. Ils sont partie prenante de « Conscience et Culture », une association d’éducation populaire dont l’objectif est la défense et la promotion des cultures populaires dans le but de développer des solidarités et de combattre toutes les formes de discriminations.
» Chorale Abalabu, le 22 mars, à 20h30, à la Mairie du XVIIIe arrondissement.
La chorale Abalabu s’est constituée en septembre 2004 autour de l’Association pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité (APEIS), association de chômeurs et de précaires, avec l’objectif de créer des moments populaires. C’est-à-dire un espace festif où l’on se retrouve en famille, entre amis, et où règne une atmosphère de fraternité et de rébellion. Ses membres chantent ce qu’ils sont, c’est-à-dire des chômeurs, des précaires, des travailleurs, des sans papiers, des RMIstes,… mais aussi des militants pour une vie digne, des révoltés, des résistants, des gens épris de justice, de liberté, d’égalité, de solidarité, de fraternité…
» Concert de musique chaâbi avec Hafidh Djemai, à l’Hôtel de Ville de Paris, le 23 mars 2006, à 20h15.
Originaire de Bedjaia, première ville portuaire de la Kabylie, Hafidh Djemai perpétue le chaâbi (populaire), un genre musical né dans les années 1920 à Alger, et qui s’est établi juste avant-guerre à Paris, dans le milieu des ouvriers algériens. En France, le chaâbi est même devenu un chant d’exil, dont le maître fut Dahmane El Harrachi, l’auteur compositeur de la célèbre chanson » Ya rayah » (Le partant), écrite dans un bar à Paris en 1973, à l’occasion de la série de crimes racistes due à la crise pétrolière. Aujourd’hui, Hafid Djemai tente d’innover en introduisant dans son répertoire des éléments du chant gnawi (musique des noirs du Maghreb) et du folklore kabyle. (Niddam Abdi)
» Concert : Issa Hassan, à la Salle des Fêtes de la Mairie du XIe arrondissement (Place Léon Blum), le 24 mars 2006, à 19h.
Né à Beyrouth juste avant guerre, il y a trente-quatre ans, d’une famille originaire de l’est de Mardin, en Anatolie, et appartenant à la tribu Omri, Issa Hassan a rejoint, à Paris, un frère danseur folklorique dans une troupe de la communauté kurde. Joueur de saz dès l’âge de 14 ans, il anime des soirées dans la banlieue parisienne ou des restaurants du Faubourg-Saint-Denis avec la troupe Koma Zozan. Un premier disque en 1995, au Club du disque arabe, le voit chercher un chemin original entre sons anatoliens et autres musiques méditerranéennes. Une manière de sortir le répertoire kurde de l’image d’un genre exclusivement militant, confirmée par un dernier disque sorti en décembre chez Arion. (Niddam Abdi)
» Soirée cinéma : le 25 mars 2006, à 19h, à la Salle des Fêtes de la Mairie du XIe arrondissement (Place Léon Blum). Ouverture par Soizik Moreau, Adjointe au Maire du XIe arrondissement, chargée de la culture. Projection du film de Yamina Benguigui Le Plafond de verre. Suivi d’un débat animé par Hamida Bensadia (chargée de mission au conseil général de la Seine Saint-Denis), avec Gilles Soetemondt (membre du bureau UD-CFDT de Paris et Président du Conseil des Prud’hommes de Paris) et Patrick Trannoy (chargé de mission au cabinet du Maire du XIe ardt).
» Soirée TV : Projection de Boma – Tervuren, le voyage, film de Francis Dujardin (Belgique, 1999), sur la Chaîne Histoire, le 19 mars, à 21h50.